Largeur smartphone
TL
NPETDE
LLL
Lepiota pousse, Lepiota abrite.
Lepiota est le nom d’un champignon.
Lepiota est le nom d’une maison. Avant sa construction poussaient à sa place des lépiotes élevées.

Lepiota aime les livres plus bruts que précieux, faits de couleurs et de formes simples, de facture artisanale, réalisés en économie de moyens, avec des partenaires amoureux de leur travail.
Lepiota veut offrir des textes d’enfance aux adultes : des écritures guidées par le plaisir
d’écrire et de raconter. Écrire c’est gratter le papier, mais gratter aussi le monde avec les yeux. Nos cils sont des pelles, des rateaux… gratter, gratter, trouer : Lepiota publie des livres pour sortir des livres. Nous aimons jouer nos textes – en voix, en musique, en espace, ou en atelier.
Lepiota publie de la poésie pour adultes, et des aventures pour enfants, ou de la poésie d’aventure pour tout le monde. Au fil d’une discussion, N. raconte : Je pense à H. toute petite déjà qui racontait n’importe quoi comme histoire avec les objets qui l’entouraient. Elle inventait/improvisait au fur et à mesure de ce qui se trouvait sous ses yeux. Elle ne fabulait pas ; elle me semblait présenter comme réels des faits imaginés par son esprit. Ou bien elle présentait comme imaginaires des faits réels… C’est l’ambivalence entre réel et imaginaire que je trouve intéressante. Les mots réel et imaginaire n’apparaissent pas dans nos histoires. De toute façon ils nous glissent entre les doigts. Cela fait d’eux les gardiens increvables de notre terrain d’invention.
À Lepiota, chaque livre est un vaste atelier, où les visiteurs vivent des expériences par procuration. L’extraordinaire auteur et illustrateur Claude Ponti raconte dans un entretien à la question que sa fille Adèle lui avait un jour posée : papa, pourquoi ta personnage ne décide-t-elle pas elle-même de son histoire ? (voir article Télérama 18/02/19 > demander maman). Télérama L’auteur illustrateur Claude Ponti : « Les enfants sont d’une lucidité extraordinaire 18/02/2019
Nous sommes éditrices, auteures, diffuseuses, aux manettes d’une maison de micro-édition. Nos livres sont de faibles tirages. La petite échelle favorise le travail artisanal, l’économie de moyens, l’autonomie : nous embrassons toute la chaîne de nos livres, du processus de leur création jusqu’à leur diffusion, avec mille questions sur le bout de la langue. Nous travaillons en dialogue avec un imprimeur pas avare de conseils, ou bien nous apprenons à piloter des machines librement prêtées.
À chaque étape de notre travail, nous privilégions l’usage de ressources libres et accessibles.
Tout cela dans un temps long, très long !
A contrario des grosses maisons d’édition, nous serions « paysannes d’édition ». Pour rencontrer nos lecteurs, ni marketing agressif ni bourrage de crâne à coups de réseaux sociaux, mais réseau tangible : notre marché est local et amical. Ateliers, lectures, festivals et librairies nous permettent de nous rencontrer.
à développer : Sans spéculation (ce n’est pas une priorité de s’enrichir financièrement mais simplement d’avoir une activité pérenne). Coopérative, mutualisation, solidarité éthique, décentralisation, neutralité, Protection de la vie privée, de nos données, de celles de nos utilisateurs/lecteurs

À l'origine de la maison de micro-édition Lepiota, il y a l'écriture commune de Lepiota, Lise et Lou.

Nadège Guichard a exploré plusieurs pistes. De l’art contemporain, de l’illustration et du cinéma elle retient ... littéraire documentaire auteur. les images. le ludique. importance de l’autonomie dans la création. Travaille en tant que documentaliste pour la reprographie aux archives. Maman de deux enfants.

Sandra Naji. La sculpture et l’observation de la matière - le papier, le fusain, le plâtre, la poussière ou la terre -, l’ont conduite à la sortie de l’atelier, délestée du poids des matériaux, à développer un langage littéraire narratif à partir de sensations visuelles. À la ville, elle travaille comme bibliothécaire et animatrice d'ateliers d'ars narratifs. Le dimanche elle chante.
Nos pieds engourdis tombèrent dans l’étang
Seconde édition (première édition juillet 2018).
Le premier livre de Sandra Naji est un poème narratif en 13 vues, narrant les aventures de ses personnages dans une nature animée. D’abord, il y a l’étang. Là, un enfant chasseur esseulé recherche son cheval. Plus loin, huit femmes voient leurs pieds tomber au fond de l’eau… Ce livre est un outil d’observation proposé à l’œil enfantin, outil d’un genre ancien et futuriste en même temps.

Nous nous trouvons à l’origine de nos contes. Parlons conte, car nous employons ses ingrédients à notre sauce : bestiaire, métamorphose masque ou costume, succession des générations, vieillesse, moralité ou transgression, épreuves symboliques, créatures et objets merveilleux… Glissons dans le conte moderne (ou la légende bricolée), mais glissons-y avec nos pieds, nos mains, nos yeux qui sont nos moyens d’expérimentation : nos protagonistes peuvent marcher, dessiner, chantent, sculpter… et trouvent dans leur environnement les matériaux de construction de leurs aventures* ; ils transforment le cours de leurs récits en déplaçant un morceau de plastique ou en en brisant une pierre... À l’intérieur de nos livres se fabriquent des contes. Il manque des éléments de fond, mais quoi ?

À propos
L’étang : borgne à l’œil trouble, catarrheux, hypnotiseur professionnel, gueule insatiable qui avale tout ce qui passe à sa portée, notamment filles et garçons, en commençant par les pieds (sont les premiers à tomber en hypnose, ainsi : plouf) ; (d’une façon générale l’eau a toujours su hameçonner le pêcheur).
Cette lenteur !! C’est un piège… on n’a jamais vu prédateur plus redoutable. Lourdaud, pataud, ensommeillé, liquoreux, l’antithèse du guépard (pourtant : un tableau de chasse incomparablement plus fourni !). (et des humeurs de dyspepsique ! de rudes fleurs digestives éclosent chaque seconde). Vaille que vaille, donc, l’étang mange l’étant, ses dents molles sont infatigables.
CEPENDANT : Etang : Vase de vase, réflecteur chiche, duplicateur mineur, donc : artisan honnête de simulacres, miroir sans le bling-bling menteur des lacs alpestres — son gros verre soigneusement dépoli montre ce qui passe comme il convient de montrer ce qui passe. Le petit d’homme s’y aperçoit sans boniment : Sandra Naji m’a fait la grande joie de m’envoyer par voie postale son magnifique premier livre, un vrai récit de la grande Belgique mentale (notamment), intitulé NOS PIEDS ENGOURDIS TOMBERENT DANS L’ETANG (il y est aussi question de vesses-de-loup géants, de montagnes à mouches hautes de 3 mètres, de petits poucets piégés par des cailloux (!)).
Onje ne saurait trop vous conseiller de le lire au plus vite (cela dit il ne sera pas évident de dénicher cette rareté : bonne chasse !). Philippe Crab, 2018.

Autres documents :
Écoute de la présentation de 2018.
Extrait (un)
Lepiota, Lise et Lou.
À la naissance des éditions Lepiota, il y a « Lepiota, Lise et Lou », un texte créé à quatre mains. La petite Lise fait une rencontre au parc : Lou est un petit garçon intrépide qui se promène pieds nus. Il est à la recherche de nourriture. La petite Lise tisse l’histoire de Lou, en l’accompagnant au fil de rencontres avec de surnaturels champignons. Le premier, il l’engloutit, mais les suivants ne se laissent pas faire / sont coriaces.
Thierry lapin
Ou comment un jeune homme discret fait d’une légende populaire l’occasion de se faire la malle.
Août au trou d’Agincourt. Thierry silencieux tombe dans le creux d’une légende – celle de la lièvre de Mont Faron, récit découvert, réinventé et raconté par une troupe d’enfants libres, où une lièvre grande, boiteuse et véhémente échappe toujours aux villageois. Thierry glisse dans le creux de cette légende, puis s’installe à son sommet. Se cherche-t-il lui-même, affublé des oreilles et du poil de son déguisement du carnaval du lapin ? et comment faire de soi une légende vivante, entre l’homme et le lapin ?
PAGE TEST HORIZONTAL
ligne éditoriale :
hybride conte/poésie
aventure
jeunesse